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NISARGADATTA  MAHARAJ

ÊTRE



Que règne la paix et l'amour parmi tous les êtres de l'univers. OM Shanti, Shanti, Shanti.

"Le monde est pendu aux fils de la conscience ;
pas de conscience, pas de monde."




UESTION  :  Vous arrive-t-il, d'être heureux ou triste ? Connaissez-vous la joie ou le chagrin ?


Nisargadatta : Appelez-les comme vous voulez. À mes yeux ce ne -sont que des états du mental et je ne suis pas le mental.

Question : L'amour est-il-un état du mental ?

Nisargadatta : Là aussi ça dépend de ce que vous entendez par amour. Le désir, bien sûr, est un état du mental. Mais la réalisation de l'unité est au-delà du mental. Pour moi rien n'existe en soi. Tout est le Soi, tout est Moi-même. Me voir en chacun, et tous en moi, c'est assurément l'amour.

Question : Quand-je-vois quelque chose d'agréable je le veux. Qui veut, au juste, le Soi ou le mental ?

Nisargadatta : La question est mal posée, il n'y a pas de "qui". Il y a le désir, la peur, la colère, et le mental se dit : "C'est moi, c'est à moi". Il n'y a rien qui puisse être appelé "moi" ou "mien". Le désir est un état du mental, perçu et nommé par le mental. Sans le mental pour percevoir et nommer, où est le désir ?

Question : Mais peut-il y avoir quelque chose qui perçoive sans nommer?

Nisargadatta : Bien sûr. Nommer ne peut pas dépasser le champ du mental, alors que
percevoir, c'est la conscience-même.

Question : Quand quelqu'un meurt, que se passe-t-il exactement ?

Nisargadatta : Rien n'arrive. Quelque chose devient rien. Il n'y avait rien, rien ne reste.

Question : Il doit bien y avoir une différence entre le vivant et le mort. Vous parlez du vivant comme étant mort, et du mort comme étant vivant.

Nisargadatta : Pourquoi la mort d'un homme vous excite-t-elle autant, quand vous êtes
si peu frappé de savoir que des millions d'hommes meurent chaque jour ? Des univers entiers implosent et explosent à chaque instant, dois-je pleurer sur eux ? Pour moi, une chose est sûre : tout ce qui est, vit et bouge existe dans la conscience et je suis -dedans et au-delà. Je suis dans la conscience en tant que spectateur, je suis au-delà en tant qu'Être.

Question : Cela vous inquiète certainement de savoir votre enfant malade, n'est-ce-pas ?


Nisargadatta : Je n'en deviens pas agité. Je me contente de faire le nécessaire. Je ne m'inquiète pas du futur. La réaction juste en toute situation est dans ma nature. Je ne m'arrête pas pour réfléchir à ce qu'il faut faire. J'agis, me remets en marche. Les résultats ne m'affectent pas. Je ne me soucie même pas qu'ils soient bons ou mauvais. Quels qu'ils soient, ils sont. S'ils se retournent contre moi, je m'en occupe à nouveau. Il n'y a pas le sentiment d'aller vers un but dans mon action. Les choses arrivent telles qu'elles arrivent, non-que je les fasse arriver, mais c'est parce que je suis qu'elles arrivent. En réalité rien n'arrive jamais. Quand le mental est agité, il fait danser Shiva, comme les eaux agitées du lac font danser la lune. Ce n'est qu'apparence due à des idées fausses.

Question : Vous êtes assurément, vous êtes conscient de bien des choses et vous vous comportez en accord avec leur nature. Vous traitez un enfant en enfant et un adulte en adulte.

Nisargadatta : De même que le grand océan est imprégné par le goût du sel, et que chaque goutte d'eau de mer porte la même saveur, chaque expérience me donne le sentiment de la Réalité, de la réalisation toujours neuve de mon Être.

Question : Est-ce que j'existe dans votre monde comme vous existez dans le mien ?

Nisargadatta : Bien sûr vous êtes, comme je-suis. Mais seulement comme des points dans la conscience ; hors de la conscience il n'y a rien : le monde est pendu aux fils de la conscience ; pas de conscience, pas de monde.

Question : Il y a de nombreux points dans la conscience ; y a-t-il autant de mondes ?

Nisargadatta : Prenez le rêve, par exemple. Dans un hôpital il y a de nombreux malades qui tous dorment et rêvent, chacun rêvant son propre rêve privé, personnel, sans relation avec ceux des autres et sans en être troublé. Tous ces rêves n'ont qu'un facteur commun : la maladie. Pareillement, dans notre imagination nous avons divorcé du monde réel de l'expérience commune et nous nous sommes enfermés dans un nuage de désirs et de peurs, d'images et de pensées, d'opinions personnelles et de concepts.

Question : Cela, je peux le comprendre. Mais quelle peut-être la cause de cette immense diversité d'univers particuliers ?

Nisargadatta : Cette variété n'est pas si grande. Tous les -rêves se superposent à un
monde commun. Dans une certaine mesure, ils se forment et s'influencent les uns les autres mais l'unité fondamentale opère en dépit de tout. À la racine de tout cela réside l'oubli de Soi, la non-connaissance de ce que je suis.

Question : Pour oublier, on doit d'abord connaître : Connaissais-je le "je suis" avant de l'oublier ?

Nisargadatta : Bien sûr. L'oubli de soi est inhérent à la connaissance de Soi. Conscience et non-conscience sont les deux aspects d'une vie. Elles coexistent. Pour connaître le monde, vous oubliez le Soi. Pour connaître le Soi, vous oubliez le monde. Qu'est-ce que le monde, après tout ? Une collection de souvenirs. Il est important de s'attacher à une chose qui compte, de se fixer sur "je suis" et de laisser tout le reste. C'est sadhana. Dans la réalisation il n'y a rien à quoi s'accrocher et rien à oublier. Tout est connu, il n'y a rien à se rappeler.

Question : Quelle est la cause de l'oubli de Soi ?

Nisargadatta : Il n'y a pas de cause puisqu'il n'y a pas oubli. Un état mental succède à un autre et efface le précédent. La remémoration de Soi est un état et l'oubli de Soi en est un autre. Ils alternent comme le jour et la nuit. La Réalité est au-delà.

Question : Il doit bien y avoir une différence entre oubli et ignorance. L'ignorance n'a pas besoin de cause, mais l'oubli présuppose une connaissance, et aussi, une tendance ou une capacité d'oublier. J'admets ne pouvoir rechercher les raisons de l'ignorance, mais l'oubli a bien quelques fondements.

Nisargadatta : Il n'y a rien qui soit l'ignorance, il n'y a que l'oubli. Qu'y a-t-il de mal dans l'oubli ? Il est aussi naturel d'oublier que de se souvenir.

Question : N'est-ce pas une catastrophe que de s'oublier Soi-même ?

Nisargadatta : C'est aussi mauvais que de se souvenir de Soi-même constamment. Il y a un état, au-delà de l'oubli et du non-oubli – l'état naturel. Se souvenir, oublier, ce sont des états du mental conditionnés par les pensées, par les mots. Prenez par exemple l'idée d'être né. On me dit que je suis né - je ne m'en souviens pas. On me dit que je mourrai. Je ne l'attends pas. Vous me dites que j'ai oublié, ou que je manque d'imagination. Plus simplement, je ne peux pas me rappeler ce qui n'est jamais arrivé ou m'attendre à ce qui est manifestement impossible. Des corps naissent, des corps meurent, qu'est-ce pour moi ? Des corps vont et viennent, dans la conscience, mais la conscience a ses racines en moi. Je suis la vie, et le corps et le mental sont miens.

Question : Vous dites qu'à la racine du monde se trouve l'oubli de Soi. Pour oublier je dois me souvenir. Qu'ai-je oublié de me rappeler ? Je n'ai pas oublié que je suis.

Nisargadatta : Ce "je suis" peut aussi faire partie de l'illusion.

Question : Comment cela peut-il se faire ? Vous ne pouvez pas me prouver que je ne suis pas. Même convaincu de ne pas être, je suis.

Nisargadatta : On ne peut ni prouver ni réfuter la Réalité. Vous ne pouvez pas le faire dans le mental et au-delà, ce n'est pas nécessaire. Dans la Réalité, la question "Qu'est-ce qui est réel ?" ne se pose pas. Le manifesté [saguna] et le Non-manifesté [Nirguna] ne sont pas différents.

Question : Dans ce cas tout est réel.

Nisargadatta : Je suis tout. En moi, tout est réel. Hors de moi, rien n'est réel.

Question : Je ne pense pas que le monde soit le produit d'une erreur.

Nisargadatta : Vous ne pouvez pas dire ça avant une investigation complète. Bien sûr, si par la discrimination vous laissez aller tout ce qui irréel, ce qui reste est réel.

Question : Reste-t-il quelque chose ?

Nisargadatta : Le Réel reste. Mais ne vous laissez pas pas égarer par les mots !

Question : Depuis des temps immémoriaux, au cours d'innombrables naissances je construis, améliore et embellis mon monde. Il n'est ni parfait ni irréel. C'est un phénomène évolutif.

Nisargadatta : Vous vous trompez. Hors de vous, le monde n'a pas d'existence. Il n'est, à tous les instants, qu'une réflexion de vous-même. Vous le créez, vous le détruisez.

Question : Et je le reconstruis, meilleur.

Nisargadatta : Pour l'améliorer, vous devez le renier. Il faut mourir pour vivre. Il n'y a de re-naissance qu'au travers de la mort.

Question : Votre univers est peut-être parfait. Mon univers personnel s'amende.

Nisargadatta : Par lui-même, votre univers n'existe pas. Ce n'est qu'une vision limitée et déformée du Réel. Ce n'est pas l'univers qui a besoin d'amélioration, mais votre façon de voir.

Question : Comment le considérez-vous ?

Nisargadatta : C'est une scène sur laquelle on joue un drame mondial. Ce qui importe, c'est la qualité de la représentation, non ce que disent ou font les acteurs mais la manière dont ils le disent ou le font.

Question : Je n'aime pas cette idée de lila [jeu]. Je comparerais plutôt le monde à un chantier dont nous serions les travailleurs.

Nisargadatta : Vous le prenez trop sérieusement. Qu'y a-t-il de mal dans les jeux ? Vous n'avez de but qu'aussi longtemps que vous ne vous êtes pas accompli [purna] ; tant que cette plénitude, cette perfection, n'est pas atteinte, il y a but. Mais quand vous êtes parvenu à être complet, quand intérieurement et extérieurement vous êtes pleinement intégré, alors vous jouissez de l'univers, vous n'y trimez plus. Aux yeux de ceux qui ne sont pas intégrés vous paraissez besogner dur, mais cette illusion est la leur. Les sportifs paraissent faire des efforts surhumains, cependant, leurs seules motivations sont le jeu et le spectacle.

Question : Entendez-vous par là que Dieu ne fait que s'amuser, qu'il s'adonne à l'action gratuite ?

Nisargadatta : Dieu n'est pas seulement juste et bon, il est aussi beau [satyam-shivam-sundaram]. Il crée la beauté pour la joie qu'elle donne.

Question : Alors la beauté est son but !

Nisargadatta : Pourquoi introduire la notion de but ? Le but implique le mouvement, le changement, une idée d'imperfection. Dieu ne recherche pas la beauté, tout ce qu'il fait est beau. Direz-vous d'une fleur qu'elle s'efforce d'être belle ? Être belle est dans sa nature. Pareillement, Dieu est la perfection même et non un effort en vue de la perfection.

Question : Le but se réalise dans la beauté.

Nisargadatta : Qu'est-ce qui est beau ? Tout ce qui est perçu dans la joie est beau. La joie est l'essence de la beauté.

Question : Vous parlez de Sat-chit-ananda. Que je sois, c'est évident, que je connaisse, c'est évident, mais il n'est pas du tout évident que je sois heureux. Où est passé mon bonheur ?

Nisargadatta : Soyez pleinement conscient de votre Être et vous serez heureux en pleine conscience. Parce que vous poussez votre mental à prendre son envol, puis le laissez se poser sur, ce que vous n'êtes pas, vous perdez la notion de bien-être, d'être bien.

Question : Dans le monde il y a deux voies : le chemin de l'effort [Yoga marga] et le chemin de la facilité [bhoga marga] ; tous les deux conduisent au même but – la libération.

Nisargadatta : Pourquoi appelez-vous bhoga un chemin ? Comment la facilité peut-elle conduire à la perfection ?

Question : Celui qui renonce [yogi] trouvera la Réalité. Celui qui jouit pleinement [bhogi] y parviendra aussi. .

Nisargadatta : Comment pourrait-il en être ainsi ? N'est-ce pas contradictoire ?

Question : Les extrêmes se rencontrent. Il est plus difficile d'être un bhogi parfait qu'un yogi parfait. Je suis un homme simple et je ne veux pas m'aventurer à des jugements de valeur. Après tout, le bhogi comme le yogi sont absorbés, l'un comme l'autre, dans la recherche du bonheur. Le yogi veut un bonheur stable, durable; le bhogi se satisfait de l'intermittent, de l'éphémère. Et bien souvent le bhogi s'épuise plus dans cette quête que le yogi.

Nisargadatta : Que vaut ce bonheur pour lequel il vous faut lutter et travailler sans rémission ? Le vrai bonheur est spontané et sans effort.

Question : Tous les êtres recherchent le bonheur. Seules les voies diffèrent. Certains le cherchant au-dedans, ils sont appelés pour cela yogis. D'autres le cherchant à l'extérieur et ils sont condamnés en tant que bhogis. Cependant ils ont besoin les un des autres.

Nisargadatta : Le plaisir et la souffrance alternent. Le bonheur est inaltérable. Ce qui peut être recherché, et trouvé, n'est pas l'objet vrai. Trouvez ce que vous n'avez jamais perdu : trouvez l'inaliénable.

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