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RAMANA  MAHARSHI

UPADESA  TIRUVAHAVAL



Que règne la paix et l'amour parmi tous les êtres de l'univers. OM Shanti, Shanti, Shanti.


RI
 Muruganar composa la majeure partie de Sri Ramana Sannidhi Murai, une œuvre de longs poèmes à la louange de Bhagavan, dans les années vingt et au début des années trente.

Upadesa Tiruvahaval, le neuvième poème de cette séquence, est un verset unique, continu et long de presque deux cents lignes où Muruganar incorpore à la fois l’histoire de sa rencontre avec Bhagavan et de nombreux enseignements clefs que Bhagavan lui avait transmis. "Ahaval" est la forme tamoule versifiée dans laquelle le poème a été écrit, le titre peut donc se traduire par : Le Saint Ahaval des enseignements. La traduction anglaise et les notes sont le travail conjoint de Robert Butler, T.V. Venkatasubramanian et David Godman. Les chiffres des lignes du poème original ont été placés en tête des paragraphes et les commentaires éditoriaux sont en italique.

1-6
Nulle part sur cette terre, composée de continents qu’entourent les océans, y a-t-il eu quequ’un qui possédait une compréhension aussi obscure et horrible que la mienne. J’en étais le lauréat, ne connaissant même pas mon Soi [véritable]. Mon esprit malfaisant était rempli d’habitudes plus basses que celles d’une bête ignorante, et je demeurais ainsi.

7-15
Un mahatma prit naissance pour élever et cultiver la dignité de l’homme. Il a gagné un profond respect par son adhésion à la vérité, et il apporte la joie à toute l’humanité. C’est comme si l’amour divin s’était manifesté sous forme humaine. Il prête force autant à la nation [dans sa quête de liberté] qu’à l’individu dans sa quête de libération. Telle est sa grandeur. Ceux qui entendent le doux nom de Gandhi se tournent vers lui transportés par une grande joie, se prosternent devant lui et le vénèrent.

16-32
Guidés par cette âme grande et noble, de très, très nombreuses valeureuses personnes souffrirent une agonie indescriptible au nom de la mère patrie. Et, bien que j’en fus conscient, par mon idiotie je ne renonçai pas à tous mes conforts ni ne me portai volontaire pour aider leur cause. Je ne me rendais pas compte que, parmi toutes les nombreuses disciplines spirituelles dignes de pratique, être honnête envers la vérité est ce qui existe de plus bénéfique pour l’âme. Je m’exprimais à l’encontre des pensées que j’entretenais dans mon esprit et de cette façon, je gâchai ma destinée pour rien. Je ne montrais mon amour qu’en paroles et ne connus jamais la joie que procure l’offrande de l’amour par les actes. J’accumulais la souffrance comme on le fait d’une richesse, l’empilant dans le navire [qu’est le corps]. Puis, alors que je dérivais sur le triste océan de la naissance amère, tu m’as attiré vers toi et tu m’as lié à tes pieds dorés avec la corde de la grâce divine dont la nature est de s’offrir entièrement sans désir ou intention. Tu m’as protégé, bannissant mes endormissements dans le monde des différences provoqué par la maya.

Comme l’indiquent ces lignes d’introduction, avant de se rendre auprès de Bhagavan, Muruganar était un ardent partisan du Mahatma Gandhi. Dans le premier poème que Muruganar a présenté à Bagavan et qu’il avait composé au cours de son voyage vers Ramanasramam en 1923, il lui demandais même pourquoi il n’œuvrait pas pour le pays à la façon de Gandhi. Bien que Muruganar avait toujours un grand respect pour Gandhi, une fois auprès de Bhagavan, il fit vœu de ne plus écrire qu’au sujet de Bhagavan et de son enseignement.


33-42
Quels que fut le nombre de mes actes ignobles et disgracieux, tu les as tous tolérés et pardonnés, me consolant par ton amour. Bien que mon comportement fut plus abject que celui d’un chien, tu ne m’as pas rejeté avec dédain mais, comme le ferait une mère attentive tu as fait preuve d’amour à mon égard, et tel un père tu m’as dirigé avec des conseils laconiques et concis. Hélas, est-il possible pour l’idiot que je suis d’appréhender par son esprit et de transmettre fidèlement ces enseignements, alors que, par manque de discernement, je considère les choses éphémères comme permanentes et que, comme un fantôme, je me meus dans la crainte parmi elles ?

43-48
Mon Seigneur, goujat que j’étais, aucune de mes supplications ne furent vaines alors que tu composas de nombreuses stances diversement versifiées à ma demande, selon des règles classiques, avec une telle aisance comme si c’était un jeu pour toi. De surcroît, pour satisfaire mon souhait tu composais aussi un chant intitulé Atma Vidya Keerthanam [Le chant de la connaissance de Soi]. Louanges à toi !

49-56
La réunion de rishis [dans la forêt de Dharuka] était devenue aveugle, telles les chouettes le jour, en la présence du soleil non-duel de la vraie connaissance. Leur œil intérieur de grâce obscurci, bouché, ils suivirent la voie montrée par l’ego obscur [qui avait déclaré qu’il n’existe d’autre Dieu que le karma]. C’est alors que tu leur es apparu, que tu as détruit leur arrogance et que tu leur as montré comment connaître la réalité. Cette instruction qui leur fut dispensée, tu nous l’as répétée plus tard, à nous tes disciples, sous la forme d’une série de versets explicatifs [Upadesa Undiyar]. Louanges à toi !

57-62
Qui plus est, lorsque je te demandais de surcroît : "S’il te plaît dis-moi comment l’asservissement de la naissance et de la mort peut-il être interrompu pour moi, ton disciple ?", tu nous donnas l’œuvre divine d’Ulladu Narpadu qui révèle clairement les moyens par lesquels on peut rompre le lien du faux ego et faire que la réalité brille en tant que Soi.

63-66
"Le désir même est naissance, et l’extinction du désir est libération là où la félicité suprême jaillit continuellement !" Sois loué, toi qui en tant que mon Guru, est venu régner sur mon clan entier, et dont la bouche fit s’épanouir ces paroles de grâce ! 

L’idée développée ici peut être retracée au verset 361 du Tirukkural, une œuvre que Muruganar appréciait tout particulièrement : "Le désir, disent-ils, est la graine qui engendre des naissances répétées sans fin pour tous les jivas de toutes les époques."

Muruganar développa cette idée dans les lignes 242-243 de
Ramana Puranam, le premier poème du Sri Ramana Sannidhi Murai : "…Le désir devint la graine qui engendra la succession sans fin des naissances, faisant exister l’immense et maléfique arbre qui est l’illusion de la naissance [et de la mort]."

67-68
Louanges à toi qui déclara : "Accroches-toi fermement à Cela qui ne s’accroche à rien, de sorte qu’il s’ensuive un ferme attachement [à Cela]."

Cette upadesa de Bhagavan fut notée sous une forme plus étendue dans Padamalai [édition anglaise, p. 78 & édition française, p. 105] :

123. Maintenez le cap qui consiste à se cramponner à celui qui n’a ni liens ni attachements. En restant ainsi fixé sur cette voie, vous vous débarrassez [de ces liens et attachements] qui vous lient au monde.

124. Si vous agrippez fermement celui qui est sans liens, votre propre lien au non-Soi s’évanouira. Une fois [cet attachement au non-Soi] évanoui, le fait d’agripper celui qui n’a pas de liens cessera également, et tous les liens et attachements prendront fin.

69-74
Sois loué toi qui me fit me fondre dans l’étendue de la conscience avec ces paroles d’or : "En-dehors de toi, il n’y a pas de monde ; ces entités co-dépendantes que sont Dieu et le jiva, toutes deux ne sont pas ! Conséquemment, tu es toi-même la réalité pleine et entière !"

Sois-tu loué qui affirma : "Le monde, le jiva et Dieu, bien qu’apparemment existants, sont de simples formes pensées, rien de plus !"

Muruganar révisa ce poème après sa première édition et la version qui se trouve dans l’édition tamoule de Sri Ramana Sannidhi Murai n’est pas la version finale. Dans Sri Ramana Jnana Bodham, volume neuf, p. 373, Muruganar écrivit que les lignes 75 à 98 de l’œuvre publiée devraient être remplacées par celles qui suivent. Pour se plier à sa requête, nous les avons numérotées 75a à 101a afin de les différencier de celles qui figurent dans Sri Ramana Sannidhi Murai.

75a-76a
"L’endroit d’où émerge ullal [la pensée] et où elle se résorbe est ullam [le Cœur]." Voilà comment tu as défini ullam. Sois loué !

Ces deux lignes, et celles qui suivent, sont un développement et une explication du premier verset invocatoire d’Ulladu Narpadu. Comme c’est un jeu de mots libre avec la syllabe tamoule "ul", qui est la racine d’un verbe qui signifie "être", le tamoul original qui comporte ce mot a été conservé.

Voici ce que dit le Prof. K. Swaminathan au sujet de ce verset invocatoire :


La première stance, tissée dans un tamoul très pur, est une affirmation incontestable et catégorique de l’unité de l’être, de la conscience non-divisée et du Cœur. Elle s’attarde avec amour sur la racine tamoule "ul" que tous ces mots ont en commun : être, penser, cœur et espace intérieur, qui tous sont associés à l’unité et à la complétude indivisibles. Le verbe "ul" [être] qui ne se conjugue ni au passé ni au futur, a été répété huit fois, le mot "ullam" [le Cœur] trois fois, "ullu" [penser] trois fois et "unarvu" [sentir] deux fois ; c’est ainsi que ce "venba" dans son ensemble, par le son, la suggestion et une claire énonciation, tire le mental vers l’intérieur jusqu’au cœur même d’être-conscience. [Ramana Maharshi, K. Swaminathan, p. 91]

77a-78a
Tu as déclaré : "Comme ulladu [la réalité] existe au sein d’ullam même [le Cœur], ulladu [la réalité] elle-même peut être considérée comme étant ullam [le Cœur]." Sois loué !

Ulladu, traduit ici par "réalité" est une combinaison des syllabes "ulla" qui signifie "est" et "adu" qui signifie "cela". Une traduction plus littérale donnerait donc : "cela-qui-est". Ulladu Narpadu [narpadu signifie "quarante"] pourrait donc être traduit littéralement en : "Quarante [sur] Cela-qui-est".

79a-80a
Tu as aussi déclaré : "Comme l’expérience nam ullam [nous sommes] existe [là], elle peut être qualifiée d’ullam [le Cœur]."

En plus de signifier "le Cœur", ullam est aussi la première personne du pluriel du verbe "être" : nous sommes. Muruganar fit un commentaire sur cette combinaison de sens dans une note explicative au verset 966 de Guru Vachaka Kovai :

La réalité une, Atma-svarupa, existe et brille dans le Cœur, un sans second. Apparaissant comme si elle était multiple, elle brille en tant que "Je-je" en chaque individu, lesquels semblent être nombreux à cause des upadhis [idées restrictives et associations], et donc, le terme pluriel d’ullam, [nous sommes] convient. Comme le Cœur est l’endroit où existe et brille l’Atma-svarupa, en tamoul le Cœur est ullam. Ullam ici donne simultanément les deux sens. [Padamalai, éditon anglaise, p. 31 & édition française, p. 55]

Bien qu’en tamoul moderne, le suffixe "am" d’ullam indique la première personne du pluriel [nous sommes], en tamoul ancien ullam pouvait aussi faire référence au singulier [suis ou je suis]. Cela tombe justement bien, car ullam peut alors signifier à la fois "je suis" et "le Cœur". Sadhu Om fit ce lien dans son commentaire du verset 712 de Guru Vachaka Kovai : "Comme en tamoul ullam, qui signifie "Cœur", signifie aussi am ou le rayonnement de la Réalité, "Je" : la Réalité, est appelée ullam. [La traduction initiale de Sadhu Om fut publiée pour la première fois en septembre 2005]

81a-82a
Tu as déclaré : "Ullaporul [ce qui existe], qui est nommé ullam, n’est pas une forme pensée." Sois loué !

Ci-dessous figure la translittération du premier verset de bénédiction, découpé en les mots qui le composent, suivi de sa traduction en français. La syllabe "ul" a été mise en gras :

ulladu aladu ulla unarvu ulladu o
ullaporul ullal ara ullatte ullataal – ullam enum
ullaporul ullal evan ullatte ullapadi
ullade ullal unar

Peut-il exister un être-conscience séparé de ce qui est [éternellement] ? Comme cette réalité existe dans le Cœur, libre de toute pensée, qui peut alors méditer sur cette Réalité appelée le Cœur ? Saches que demeurer au sein du Cœur, tel qu’il est, est véritablement méditer [sur le Cœur].

Le son "ul" de ce verset se prononce avec la langue repliée vers l’arrière, le dessous du bout touchant le palais et non les dents du fond. Cela donne au son un fort composant nasal. Pendant le chant, la répétition d’un "ul" nasal ponctue le verset tel un leitmotiv, qui appuie de façon répétée son thème principal, qui est qu’être est à la fois la nature fondamentale du Soi et le moyen d’en faire l’expérience.

À cause de son jeu élégant sur la syllabe "ul" et sa forme métrique stricte, le premier verset invocatoire est largement considéré comme un tour de force littéraire. Les commentaires approbateurs qui suivent furent reçus par Kunju Swami d’un érudit tamoul éminent :

Une fois, à l’occasion d’un pèlerinage, je visitai différents maths avant de m’arrêter à celui de Sri Santhalinga à Peraiyur. A cette époque, Veerasubbia Swamigal s’y reposait parce qu’il ne se sentait pas bien. Quand j’allai recevoir son darshan, il s’enquit gentiment de la santé de Sri Bhagavan et de l’ashram en général. Il regarda également le carnet que j’avais avec moi. Découvrant à l’intérieur les strophes d’
Ulladu Narpadu recopiées de la belle écriture de Sri Bhagavan lui-même, il me demanda de les lui lire tout haut. Il apprécia tellement la première strophe en forme d’invocation, qu’il me pria de la lire trois fois.

Après la troisième lecture, il fit la remarque suivante, "C’est une strophe d’une grande profondeur. Pas seulement cela, on y retrouve toutes les élégantes caractéristiques de la prosodie. Jusqu’à présent j’avais le sentiment que votre swami était un adepte du "saint repos" [rester tranquille] et de rien d’autre, mais maintenant je découvre qu’il est aussi l’auteur superbe d’une poésie magnifique. Le venba est un mètre difficile auquel peu de poètes osent se frotter. Bhagavan a composé l’intégralité des quarante-deux strophes dans ce mètre et il s’en est servi pour transmettre les idées philosophiques les plus abstruses. Mais cette première strophe en forme d’invocation est le joyau qui couronne le tout :

Si la Réalité [l’Être] n’existait pas, la conscience "suis" pourrait-elle exister ? Puisque la Réalité existe dans le Cœur, dénuée de pensée, comment méditer sur cette Réalité dont le nom est "Cœur". Demeurer dans le Cœur tel quel, cela seul est méditation. [
The Power of the Presence, part two, éditon anglaise, pp. 78-79 : à paraître en français en 2021]

83a-92a
Tu as déclaré : "Être conscient de la réalité et avoir conscience des choses qui nous entourent ne sauraient se produire en dehors de cette réalité." Sois loué !

"Par conséquent, l’endroit où tout existe est le Cœur." Cela tu le déclaras. Sois loué !

Tu as déclaré : "Comme ceux qui ont [vraiment] vu ne voient rien d’autre que leur propre Soi, penser [à quelque chose qui soit autre que le Soi] est incompatible avec cet état." Sois loué !

Tu as déclaré : "À moins d’atteindre le trône du Cœur, il est impossible de voir la brillante lumière de la réalité." Sois loué !

Tu as déclaré : "Si l’on plonge au-dedans et que l’on atteint le lieu d’où elle émerge, la pensée dont la nature est celle du soi individuel, cessera d’être." Sois loué !

93a-101a
Donc, les soi individuels n’ayant d’autre forme que la pensée ne peuvent qu’imaginer au moyen du faux mental la réalité libre des formes pensées, ils ne peuvent pas la concevoir tel qu’elle est. À la façon dont la réalité réside au sein du Cœur dégagée des formes pensées, quand le soi individuel réside de la même façon dans le Cœur, libre des formes pensées, il médite alors sur la réalité. C’est ainsi que tu nous l’as expliqué. Sois loué !

La section qui suit est tirée de Sri Ramana Jnana Bodham, volume neuf, p. 306. Muruganar rédigea ces lignes [que nous avons intitulées "encart 1-16"] après que le poème original ait été publié dans Sri Ramana Sannidhi Murai. Il laissa une note dans ses papiers comme quoi elles devraient être incluses à ce point du poème. Alors que la section qui les précède donne une explication des enseignements exposés au verset invocatoire d’Ulladu Narpadu, ces nouvelles lignes reprennent le sujet du deuxième verset invocatoire. Ce verset dit :

Ces personnes ayant profondément peur de la mort, prendront pour leur protection refuge aux saints pieds du Seigneur Shiva, qui lui, est sans naissance ni mort. En prenant ainsi refuge [en Lui] ils souffrirent leur propre mort. Dans cet état sans mort, la pensée de la mort demeure-t-elle alors pour eux ?

Encart 1-16
"Seuls ceux dont l’esprit est agité à l’extrême par la peur de la mort sont aptes à cheminer sur la traversée [de l’océan du samsara]. Ils sont mûrs et compétents." Par amour, tu m’as déclaré cela, mon Père.

Ceux qui se cramponnent au refuge suprême que sont les pieds aux chevilles ceintes des anneaux de guerrier du Seigneur au-delà de la naissance et de la mort, lequel a châtié même le dieu de la mort pour épargner son disciple [Markandeya], seront par suite de ce cramponnement placés sous son pouvoir. Leur lien intérieur, qu’est l’ego, sera détruit en même temps que tous les autres liens qui dépendent de l’ego. La graine de l’ego ne pourra plus germer en eux comme avant. Ils seront transformés et absorbés par le Cœur et demeureront en tant que vérité de leur propre Soi. Il sera incohérent que la pensée de la mort émerge en ceux dont l’ego est mort. Voici ce que tu as déclaré ! Sois loué !

Tout en déclarant : "Tel est l’état de l’immortalité", tu transmis gracieusement en paroles cet enseignement d’ambroisie à l’âme de ce que je suis, ton disciple. Sois loué !

Alors que le père de Markandeya était sans enfant, il pria Shiva de lui donner un fils. Shiva se présenta à lui et lui donna le choix entre un fils dur à la détente qui vivrait une vie entière ou un fils intelligent et dévoué qui ne vivrait pas plus de seize ans. Le père choisit le fils intelligent et dévoué. Quand Markandeya eut seize ans, Yama, le dieu de la mort, vint le chercher en tentant de l’attraper au lasso. La corde lia Markandeya au lingam qu’il était en train de vénérer à ce moment. Shiva, qui prit cela pour une insulte personnelle, apparut et tua Yama à coups de pieds. Cependant, plus tard, Shiva s’apaisa et ramena Yama à la vie. Pour que Markandeya reste en vie et que le sort originel ne se réalise pas, Shiva donna l’ordre qu’il demeure un garçon de seize ans pour le restant de ses jours.

L’enseignement que Muruganar relate dans l’encart 1-16 est très similaire à une explication du second verset invocatoire que Bhagavan donna à David McIver :

Bhagavan : La seconde stance [le deuxième verset invocatoire d’Ulladu Narpadu] fait la louange de Dieu avec attributs. Dans la stance précédente [le premier verset de bénédiction] il est question d’être [le] Soi un ; dans le présent verset, il est question d’abandon au Seigneur universel.

En outre, le second indique [1] le lecteur apte, [2] le sujet en question, [3] la relation et [4] le fruit. Le lecteur apte est celui qui possède les compétences. Ces compétences sont le non-attachement au monde et le désir de s’émanciper.

Tous savent qu’ils doivent mourir à un moment ou un autre ; mais ils n’y réfléchissent pas en profondeur. Tous ont peur de la mort ; une telle peur est momentanée. Pourquoi craindre la mort ? À cause de l’idée je-suis-le-corps. Tous sont bien conscients de la mort du corps et de sa crémation ultérieure. Que le corps soit perdu à la mort est un fait bien connu. La mort fait craindre la perte de soi-même à cause de l’idée je-suis-le-corps. La naissance et la mort ne concernent que le seul corps ; mais leur surimposition au Soi crée l’idée, l’illusion comme quoi la naissance et la mort auraient un lien avec le Soi.

Dans l’effort pour surmonter la naissance et la mort, l’homme se tourne vers l’Être Suprême pour sa rédemption. C’est ainsi que naissent la foi en le Seigneur et la dévotion pour Lui. Comment le vénérer ? La créature est sans pouvoir et le Seigneur, tout puissant. Comment l’aborder ? S’en remettre à Lui est tout ce qu’elle peut faire ; l’entier abandon est le seul moyen. Donc, elle s’abandonne à Dieu. L’abandon consiste à renoncer à soi-même et à ses possessions en les remettant au Seigneur bienveillant. Ensuite, que reste-t-il à l’homme ? Rien - ni lui-même ni ses possessions. Le corps, sujet à la naissance et à la mort, ayant été remis au Seigneur ne nécessite plus que l’homme s’en soucie. Alors, la naissance et la mort ne suscitent plus de terreur. La cause de la peur était le corps ; ce dernier ne lui appartenant plus pourquoi aurait-il toujours peur ? Et encore, où se trouve l’identité de l’individu sujet à la peur ?

Voilà, maintenant le Soi est réalisé et il en résulte la félicité. C’est là le sujet [du verset] : libération de l’affliction et de la misère, et, gain du bonheur et de la joie. C’est le plus élevé des biens à atteindre. L’abandon est synonyme de félicité même. Voilà la relation.

Le fruit, c’est de réfléchir à la question et d’atteindre la connaissance toujours présente, ici et maintenant. La stance se termine par "les immortels". [
L’enseignement de Ramana Maharshi, No 567]

Le restant est issu de la version originale d’
Upadesa Tiruvahaval.

99-108
La maya n’est qu’activité mentale persistant vigoureusement sous forme de pensées. La destruction du mental est atteindre le jnana. Voici ce que tu m’as déclaré, méchant et pitoyable que j’étais, tu m’as conforté et fait clairement comprendre. Sois loué !

Tu as enseigné : "L’investigation quant à la nature du mental en utilisant le mental est le moyen de détruire le mental." Sois loué !

Tu as déclaré : "Rechercher assidûment dans les nombreuses Écritures jusqu’à la dernière, lesquelles ne font que donner de bons conseils, au lieu de réaliser directement le Soi qui demeure au sein des cinq enveloppes corporelles, est vain et une perte de temps." Sois loué !

Ce qui suit est probablement une référence à un upadesa que Bhagavan donna dans Qui suis-je ? :

Question : Est-il utile, pour ceux qui se languissent d’être délivrés, de lire des livres ?

Bhagavan : Tous les textes disent que pour atteindre la délivrance, le mental doit être réduit au silence ; c’est donc là leur enseignement définitif ; une fois que c’est assimilé, il n’est pas nécessaire de continuer à lire sans cesse. Pour réduire le mental au silence, on doit seulement se demander en soi-même ce qu’est son propre Soi ; comment cette recherche peut-elle se faire dans les livres ? On devrait connaître son Soi avec son propre œil de sagesse. Le Soi réside à l’intérieur des cinq enveloppes ; les livres eux, sont en dehors. Comme l’investigation du Soi doit se conduire en rejetant les cinq enveloppes, il est futile de Le chercher dans les livres. Il viendra un moment où il faudra oublier tout ce qui a été appris. [Qui suis-je ? Question-réponse n°23]

109-114
"L’asservissement est la simple pensée en termes de la paire d’opposés." Tu me l’as assuré en l’imprimant dans mon esprit. Sois loué !

Père, tu m’as exhorté, nul que j’étais, à psalmodier avec un esprit recueilli, les mots : "Shiva ! Shiva !" Sois loué ! [tu ajoutas :] "Si tu examines à qui appartiennent ces pensées, l’asservissement cessera." Sois loué !

Bien que Bhagavan donnait rarement des mantras, quand il le faisait, il recommandait généralement : "Shiva ! Shiva !". Muruganar reçut ce mantra de Bhagavan, ainsi que plusieurs autres disciples comme Annamalai Swami, le frère de Rangan [un des amis d’enfance de Bhagavan] et un harijan non connu.

115-118
Tu as déclaré : "Si vous cherchez à savoir qui est celui, ou celle, qui est asservi, vous découvrirez que personne n’est asservi. Donc, l’asservissement n’existe pas et, en conséquence, la libération n’existe pas non plus." Sois loué !

L’origine de ces lignes est probablement le verset 39 d’Ulladu Narpadu :

Aussi longtemps que tel un fou, on pense : "Je suis asservi", les pensées de l’asservissement et de la libération restent. Mais, se voyant soi-même : "Qui est cet être asservi ?", seul existe le Soi éternellement libre et toujours atteint. Alors que la pensée d’asservissement ne peut demeurer, la pensée de libération le peut-elle également ?

119-122
"La réalisation du Soi constamment présent est le plus grand des accomplissements [siddhi]," tu me l’as clairement dit. Sois loué !

"C’est le vrai accomplissement, c’est la libération et c’est jnana," tu as déclaré. Sois loué !

Ceci est un résumé de quelques unes des idées développées dans Ulladu Narpadu, verset 35. On ne doit pas oublier que les enseignements d’Ulladu Narpadu furent donnés à l’origine à Muruganar, généralement en réponse à des sujets spécifiques qu’il avait lui-même suggérés.

Connaître et être – le mental résorbé – la réalité toujours atteinte, est la [vraie] siddhi. Toutes les autres siddhis sont des siddhis gagnées en rêve, et une fois que l’on se réveille : restent-elles réelles ? Seront-ils illusionnés par les siddhis alors que, demeurant dans l’état réel, ils sont débarrassés du [faux] état ? Connaissez et soyez vous-même [la réalité]. [
Ulladu Narpadu, verset 39]

123-134
Tu as déclaré : "Comme absolument rien [dans le Soi] ne peut causer de peur, il est insensé d’avoir peur." Sois loué !

"Ceux qui ont connu cet état se résorberont [dans le Soi] et ne se laisseront pas entraîner dans ce monde transitoire ni ne le laisseront les rendre perplexe." Voilà comment tu as expliqué l’état du jivanmukti et comment il se connecte au corps. Sois loué !

Ignorant que j’étais, cela je l’ai clairement saisi. Sois loué !

Tu as déclaré : "Quand la colère monte, déchargez-vous sur la colère même, car c’est votre ennemi, et détruisez-la." Sois loué !

"Ne recherchez pas la société des autres simplement parce qu’ils vous font des éloges. Accordez plutôt de la valeur à leurs abus." Sois loué !

Tu as déclaré : "Ayez de l’estime pour ceux-là mêmes qui vous diffament, comme s’ils étaient vos amis les plus chers." Sois loué !

À ce sujet, Bhagavan donna quelques explications à un visiteur :

Hier, un nouvel arrivant, un jeune homme de l’Andhra, fit part à Bhagavan des vicissitudes de ses sens ; ce à quoi Bhagavan répondit : "Tout est dû au mental. Remettez-le sur le bon chemin." "Tout ceci est bien, Swami, mais peu importe combien j’essaye de réduire cette colère, elle resurgit sans cesse. Que faire ?" dit le pauvre garçon.

"Oh, c’est ça ? Alors, mettez-vous en colère contre cette colère ; tout ira bien", lui dit Bhagavan. Les gens dans le hall éclatèrent tous de rire. Si une personne qui se met en colère contre tout ce qu’il y a dans le monde, pouvait seulement s’inspecter intérieurement et se demander pourquoi elle ne se met pas en colère contre cette colère même, ne surmonterait-elle alors pas toute colère ?

Deux ou trois ans auparavant, un disciple qui pouvait aborder Bhagavan librement lui rapporta à cinq ou six reprises que quelqu’un l’avait insulté. Bhagavan écouta, mais ne dit rien. Comme aucune réponse n’émanait de Bhagavan malgré de nombreuses et diverses plaintes exprimées de manières variées et ne pouvant plus se contenir, le disciple déclara : "Lorsqu’on m’insulte autant et de façon injustifiée, je me mets aussi en colère. Peu importe à quel point j’essaye de contenir cette colère, je n’y parviens pas. Alors, que faire ?"

Bhagavan dit tout en riant : "Que devez-vous faire ? Vous joindre à lui et vous insulter vous-même, et tout ira bien." Tous rirent.

Incapable de comprendre, ce disciple dit : "C’est très bien ! Je dois m’insulter moi-même ?"

"Oui, bien-sûr ! Ce dont ils se moquent, c’est de votre corps, n’est-ce pas ? Quel plus grand ennemi y-a-t-il que ce corps qui est la demeure de la colère et d’autres sentiments semblables ? Il est nécessaire que nous le haïssions nous-même. Sinon, alors que la garde est baissée et que quelqu’un se moque de nous, sachons alors qu’il est en train de nous réveiller. C’est le moment d’en prendre conscience, de se joindre à lui dans la moquerie du corps et de le décrier. À quoi sert de se moquer en retour ? Ceux qui nous insultent devraient être considérés comme nos amis. C’est bon pour nous d’être parmi de telles personnes. Si vous adoptez la compagnie de ceux qui vous adressent des louanges, vous serez dupés," dit Bhagavan. [
En présence de Ramana Maharshi, Le témoignage de Suri Nagamma p. 47-48]

135-136
"Les droits dont vous bénéficiez, les autres en bénéficient également ; ceux que les autres n’ont pas, vous ne les avez pas non plus."

Muruganar nota aussi cet enseignement dans Guru Vachaka Kovai, verset 817 :

Si d’autres bénéficient d’un certain droit, alors on ne peut s’octroyer que ce seul droit. Si un droit est nié à d’autres, il serait inapproprié de se l’accorder à soi-même.


137-140
Sois loué, Seigneur des Védas, qui souvent a déclaré : "Le Cœur, d’où n’émerge pas la pensée "je", est le Soi, la Réalité suprême non divisée", révélant ainsi clairement la nature de l’état du milieu.

"L’état du milieu" est celui dont on fait l’expérience entre les états de la veille et du sommeil. Voici la description qu’en fit Bhagavan :

Bhagavan : L’ego dans sa pureté est expérimenté dans les intervalles entre deux états ou entre deux pensées. L’ego est comme le vers qui ne lâche une prise qu’une fois la suivante agrippée. Sa nature véritable est connue quand il n’a plus de prise sur les objets ou sur les pensées. Vous devez réaliser l’intervalle comme étant la réalité immuable et inchangée, votre vrai être, grâce à la conviction gagnée par l’étude des trois états, jagrat [la veille], svapna [le rêve] et sushupti [le sommeil]. [Maharshi's Gospel, pp. 25-26]

141-154
"Ceux qui ont vu leur propre Soi ne voient pas les autres ; ceux qui voient les autres ne voient pas leur propre Soi." Voici comment tu as entièrement expliqué l’état glorieux de mauna, Toi le Glorieux, Toi qui porte les nobles anneaux de chevilles du guerrier !

"Bannissez vos anxiétés nocives en remettant et en confiant tout au Seigneur tout-puissant !" Tu déclaras. Sois loué !

Tu as dit : "Ceux qui comprennent le sens profond des Écritures décriront le monde des sens et des êtres en lui comme réel car considéré du point de vue de la cause ; il sera décrit comme irréel lorsqu’il sera considéré du point de vue de l’effet. Il n’y a en réalité là aucune contradiction. Ces deux points de vue, qui appartiennent à des personnes dont la compréhension est à maturité, ne sont pas contradictoires." Sois loué !

Tu as déclaré : "Comme le mental [qui adopte l’un ou l’autre de ces points de vue] ne s’extériorise pas, mais demeure dans le Soi, le résultat final est le même dans les deux cas." Sois loué !

La "cause" fait ici référence au Soi non-manifesté, et l’"effet" au monde des noms et des formes. Le monde est réel lorsqu’il est connu comme n’étant que le seul Soi, et il est irréel lorsqu’il n’est perçu qu’en tant qu’objets séparés. Muruganar reprit le même point dans les versets 19 et 20 de Guru Vachaka Kovai :

19
Comme la cause elle-même [la réalité] apparaît en tant qu’effet [le monde] et, parce que la conscience – la cause de ce vaste monde décrit dans les sastras comme n’étant que noms et formes – est une vérité aussi évidente que le fruit du nelli posé sur la paume de la main, il convient de qualifier ce grand monde de "réel".

["Nelli" est le nom tamoul d’un petit fruit vert qui ressemble à une groseille. Ailleurs en Inde, on l’appelle "amla". Dans de nombreuses régions de l’Inde, les gens disent : "…aussi évident que l’amla sur la paume" pour signifier que quelque chose est clair, aisément perçu, et irréfutable. Bhagavan a écrit dans Atma Vidya : "Même pour les plus infirmes, le Soi est si réel que comparé à Lui l’amla dans la main apparaît comme une simple illusion." [Œuvres Réunies, p. 41]]

20
Les mondes, dont on dit qu’ils sont au nombre de trois ou de quatorze, sont réels lorsqu’ils sont considérés du point de vue de la cause première [Brahman] car leur existence en tant que leur nature [réelle] est ininterrompue. Cependant, quand l’attention ne se porte que sur les noms et les formes, l’effet, même la cause immarcescible, la plénitude, semblera inexistante, un vide.

155-164
En démontrant qu’être libéré du désir est la voie de vertu, tu as chassé tous mes désirs maléfiques. Sois loué !

Par le simple fait de penser à toi, tu es entré dans mon Cœur, et tu es devenu du nectar pour mon esprit. Sois loué !

Tu as révélé que l’essence d’ambroisie de tout apprentissage est de connaître l’état du Soi, le substrat constant de tous les mondes qui paraissent illusoires aux yeux de la masse des êtres et dont les plus grands esprits ne parviennent pas à vérifier avec certitude la nature du phénomène. Sois loué !

165-176
Gloire au maître qui confère la réalisation du jnana en détruisant l’engouement qu’est le fait d’oublier le Soi !

Gloire à toi qui a clairement révélé ce vrai accomplissement comme mon Soi véritable, la lumière indivisible !

Gloire à toi qui est d’abord apparu sous la forme de Dieu, puis en tant que Guru pendant la phase intermédiaire, et qui enfin demeura en tant que Moi-Même !

Gloire à toi, qui demeure en tant que Moi-Même, l’océan de félicité qui mérite ma dévotion !

177-186
Mais, cet enseignement verbal fut-il la fin ? Non, tu m’as aussi conféré ta grâce, ce qui me permit de demeurer dans cet état. Sois loué !

Tu m’as traîné vers l’intérieur du Cœur, de sorte que j’expirai dans l’océan-Shiva du jnana véritable. Sois loué !

Tandis que je gît mourant dans cet océan, de quelle récompense appropriée puis-je gratifier tes saints pieds ? Sois loué !

Puisses-tu accepter volontiers, en tant qu'offrande, la résorption de mon esprit récalcitrant dans tes pieds sertis d’anneaux. Sois loué !

Que tes pieds d’or resplendissent !

Que ta grâce d’or resplendisse !

Venkata, que ton renom d’or resplendisse !

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